GT 86, Hot or not ?

Il y a peu de temps j'ai eu l'occasion de reconduire la GT 86 ! 

"Super" me direz-vous, "cela fait juste 5 longues années que ce coupé est sorti chez nous, que la planète entière lui a déjà collé à peu près tout ce qui peut se faire en matière de moteur bien gras ou de prépa bien pointue." Oui certes, mais cette fois-ci j'ai eu la chance d'avoir carte blanche sur les petites routes locales que je connais sur le bout des doigts, un détail qui croyez moi, a vraiment toute son importance ! De plus, j'ai engrangé énormément de kilomètres au volant de l'AW11 depuis mon premier essais... Tiens tiens...

Le modèle essayé est l'une des premières produites avec pas moins de 60000 km au compteur et équipée d'un intermédiaire d'échappement inox accouplé à un silencieux du même bois, mouais... De l’extérieur au ralenti, les vocalises du bazar n'avaient vraiment rien de sexy et le seul "avantage" que l'on pouvait lui accorder résidait dans le fait que l'aspect des sorties d'origines soit respecté !


Lorsque l'on descend dans l'auto, pas de surprises, nous sommes dans une véritable sportive et non à bord d'une berline "sportisée" pour l'occasion comme c'était le cas pour l'AE86 qui, faut-t-il le rappeler, n'était rien d'autre qu'une modeste Corolla tunée. Une caractéristique indissociable d'ailleurs de sa popularité. Et comme toute bonne auto de sport qui se respecte, les commandes tombent naturellement où on le souhaite à l'image tiens, de l'AW11. Dès les premiers mètres ces dernières confirment les prétentions du coupé, que ce soit la direction directe ou la précision chirurgicale qu'offre le levier de vitesse en passant par la direction aussi précise que communicative ou le mordant du freinage, cet ensemble est une véritable invitation à la conduite ludique !


AU VOLANT ! 

Après quelques kilomètres en ville, j'ai pu constater à quel point cette auto faisait tourner les têtes, alors certes, le ronronnement de la ligne que l'insonorisation m'avait déjà faite oublier y était certainement pour quelques chose, mais le sex appeal de la GT 86 surligné par sa teinte avait aussi sa part de responsabilité dans ce moment de frime un poil gênant. Et à l'attaque alors ? Bon sur ce coup je n'ai pas été très très fino, la mécanique bien en température j'ai immédiatement sauté sur l’interrupteur permettant d'activer le mode SPORT de l'ESP.


Première *Shiftlight Seconde *Shiftlight, Tro... FREIN, rétrogradage, deux, VOLANT puis GAZ et... Quel pied ! Mais quel pied ! L'arrière enroule naturellement à la remise des gaz alors que la "correction" à apporter sur le volant semble outrageusement naturelle ! C'est un peu comme si l'on disposait d'un mode "easy" sur une MR-2 AW11. Si si vraiment, une MR sans le redoutable "snap oversteers". 

Au fur et à mesure que les virages s'enchaînaient, je prenais de l'assurance et m'offrais le luxe de désactiver complètement l'ESP. Donc toujours dans la même gymnastique, je me disais que je pourrais entretenir les dérives de manières plus prononcées afin d'augmenter mon Banane/m (unité de mesure officielle pour ce genre d'auto). Mais, mais mais, ma banane s'est vite transformée en rire jaune, rictus, pour se terminer par une frustration que seule une métaphore sexuelle pourrait retranscrire... Lorsque je m'appliquais à soigner mes remises des gaz en anticipant la correction à apporter à la direction, l'ESP pourtant complètement désactivé entrait en action comme pour me dire "Allez allez mon garçon, assez joué, remet moi ça en ligne maintenant." NON ! Non non et non ! Bref, à défaut de jouer du manji comme un Takahiro Ueno à bord de son AE85, je me décidai à lécher mes trajectoires en profitant des commandes encore une fois, vraiment parfaites !

Sur les portions plus rapides je me rendais compte que le plaisir de ce coupé n'était pas exclusivement (heureusement) dans la glisse, et à un rythme plus soutenu, je vous pris de croire que les dérives se faisaient bien moins grasses sans pour autant m'ôter l'ivresse qu'offre un coupé FR bien équilibré. Un autre aspect un poil brassant émergeait des sections rapides en monté... Le moteur, évidemment le moteur ! Mais ce n'est pas par un "manque de puissance" que ce dernier m'a déçu non, mais bien par un manque de caractère. Aussi, n'oubliez pas que ce 4U-GSE était pourtant libéré par un échappement inox. Alors non, cette auto ne manque pas de puissance selon moi, et pour être honnête j'aurais même préféré un 2ZZ-GE (192cv) accouplé à une boîte 6 étagée en conséquent (pour palier au manque de couple). Evidemment cette utopie est de nos jours impossible mais serait vraiment un atout majeur au plaisir de conduite déjà immense qu'offre la GT 86. Ce 2.0 à plat est... plat, sans rage, sans âme, il prend des tours, certes, mais comme n'importe quel moteur multisoupapes contemporain et aurait réclamé une épure de distribution un poil plus pointue.

Pour terminer sur une note positive ce coupé est une réussite et semble bien vieillir, et ce, que ce soit de part son aspect esthétique ou mécanique. Ajoutez à cela des prix qui baissent et un panel de pièces performance en pagaille (pour peut-être assaisonner un peu le bousin) et ce coupé devient vraiment une piste à explorer si vous désirez du fun contemporain...

PS: Malgré tous ce que les commerciaux ont voulu nous vendre la GT 86 comme la fille de l'AE86, je n'y vois que la configuration FR en commun, c'est vraiment plus à une digne descendante de l'AW11 que me fait penser la ZN6, ne serait-ce par son concept exclusif dédié purement et simplement au plaisir de conduite.

Et vous ? Qu'en pensez-vous ?








2 comments:

  1. Et bien je vais donner mon avis même si clairement, on ne m'a rien demandé et qu'en plus, tout ce que je dirai n'aura aucun poids puisque je n'ai jamais pris le volant de la Toyota GT86 (juste un essai en passager).

    Déjà, concernant ce sujet, je trouve que c'est plutôt bien fait. C'est sûrement parce que maintenant je suis un vieux, mais je préfère un essai proposé à l'écrit avec des mots qu'un test en vidéo. Déjà, parce qu'on peut mieux décrire les sensations avec cette vaste palette d'adjectifs qu'offre la langue française et parce qu'on peut précisément choisir ses mots, c'est plus réfléchi qu'en direct en vidéo façon vlog. De plus, en vidéo, on n'écoute pas vraiment ce que raconte "l'essayeur", on a tendance à juste guetter le moment ou ça va inévitablement partir en drift.

    Juste un bémol si je peux me permettre, trois photos au format timbre-poste, c'est trop "blog japonais" pour moi ! :) :) :)

    Concernant la voiture, je pense que l'agence de communication française n'a pas saisi l'esprit de la GT86 lors de sa commercialisation. Les pubs étaient orientées très "citadine branchée" pour les jeunes amateurs de mangas japonais, super dynamique, ce qui laisse penser à une voiture de sport puissante pour impressionner lors des rassos en hommage à Paulo.

    Au Japon, la com' autour de la voiture était très différente : Le plaisir de conduire à allures soutenues mais pas folles, sur les belles routes de caractère du Japon, parfaite pour les petites virées à la découverte de l'arrière-pays. Le site officiel proposait d'ailleurs un "guide touristique" qui mettait en valeur les meilleurs "touge" du pays.

    Perso, c'est comme ça que je vois la GT86 : Se faire plaisir le week-end au volant d'une jolie auto, précise et sûre sur les petites routes (quel que soit son âge, pourquoi la réserver aux jeunes dingos ?). A aucun moment j'aurais l'idée d'aller voir ce que ça donne sur autoroute ou sur circuit avec une GT86, ce n'est à mon sens pas sa vocation.

    Ainsi, cette phrase de l'article me semble parfaitement résumer la philosophie de la GT86 : "j'ai eu la chance d'avoir carte blanche sur les petites routes locales que je connais sur le bout des doigts, un détail qui croyez moi, a vraiment toute son importance !". En effet, pour apprécier la Toyota à sa juste valeur, il me semble qu'il faut la conduire sur ses routes de prédilections, sinueuses et plaisantes, c'est la seule façon d'en comprendre et apprécier ses atouts.

    Donc la GT86, c'est du fun en barre si on se donne la peine de sortir un peu de la ville, d'accord. Sauf que bon, sans cracher sur le 4U-GSE, j'ai souvenir d'un moteur qui ne manquait pas de puissance (insistons bien sur ces derniers mots) mais qui sonnait atrocement creux. Sentiment de déception que je partage avec l'auteur de ce blog donc... C'est un peu rageant quand on comprend ce que tentait de faire Toyota avec cette GT86 !

    Enfin, et parce que je suis fan de tuning avant tout, je me doit d'aborder le sujet du design. On ne discute jamais des gouts et des couleurs, mais franchement, la GT86 me débecte : A vouloir donner trop de caractère, les designers, à mon sens, se sont perdus en chemin. Ce n'est pas complètement raté, mais pas réussi non plus. Sans parler des appendices si disgracieux et ces incroyablement nauséeuses jantes bi-color... Je n'ai aucun doute sur la qualité de fabrication de cette auto, mais je trouve que son enveloppe extérieure ne rassure pas et fait plus penser à une voiture coréenne d'entrée de gamme. C'est pour cette raison que je n'arrive pas vraiment à porter de l'intérêt à la GT86, à cause de son manque de charme et d'attraction comme c'est le cas pour les dernières Civic Type R : C'est sans aucun doute un tort de ma part !

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  2. Haha ! Merci Ammo pour ton retour ! Je savais que t'avais un peu de mal avec cette auto, effectivement la comm douteuse a dû en décevoir certains, lorsqu'ils se sont fait avoir au feu rouge (alors accompagné d'une nana fraîchement rencontrée en sortie de soirée branchée) par une Ibiza FR reprogramée haha ! Effectivement la communication japonaise était toute autre et vraiment réussie. Pour le format timbre post (mort de rire!) ce n'est même pas volontaire, mon seul appareil étant l'iphone 4s à bout de place (d'où le format carré (!) ) mais cela permet du coup, de moins voir les horribles jantes d'origines !

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